Certains instruments ont un talon fragilisé par d’anciennes réparations peu scrupuleuses. Le manche ne parvient plus à maintenir la juste inclinaison et il en résulte une baisse de la tension des cordes et par conséquent de la puissance sonore. En outre, la difficulté d’exécution est accrue par une distance majeure entre les cordes et la touche. L’artiste perd en confort et en virtuosité.

Un nouvel encastrement du manche s’avère nécessaire, mais il est parfois nécessaire de doubler auparavant la zone sous-jacente au tasseau. J’ai baptisé ce type de restauration « langue de chat » car sa forme permet d’aller accroitre la résistance en deçà du tasseau, que l’on décide ou non de le remplacer.

Tout comme une pièce d’âme, le restaurateur devra évaluer la dimension de ce dernier. Le renfort doit, pour laisser l’instrument pleinement libre de vibrer, s’amenuiser progressivement jusqu’à disparaitre, pour ne créer aucun point de fragilité (coude).

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